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« I May Destroy You », la série cathartique qui ose une réflexion réaliste sur le traumatisme

  • Photo du rédacteur: Cloé Garnier
    Cloé Garnier
  • 13 mai 2021
  • 2 min de lecture

Suite au succès de Chewing-gum, l’actrice, productrice et scénariste Michaela Coel est de retour avec I May Destroy You.


La série télévisée sortie en 2020 sur HBO suit l’histoire de l’écrivaine Arabella Essiuedu, qui après avoir été droguée puis agressée sexuellement dans une boîte de nuit, entame une démarche de guérison et d’introspection. La série aborde la question du consentement et du processus de reconstruction suite à une agression sexuelle avec justesse et réalisme. Pour cause, Coel a révélé elle-même avoir été victime d’une agression sexuelle dans un bar en 2016. On ressent qu’en jouant le personnage d’Arabella, Coel joue également de l’autobiographie et de son vécu afin de se réapproprier la représentation de ces expériences. Ceci, pour mieux aborder les questions du consentement, de cette fameuse « zone grise », du traumatisme et de la résilience.


De ces thématiques contemporaines, celle de la résilience sort du lot, puisqu’après la destruction promise par le titre « Je pourrais te détruire », le spectateur accompagne Arabella dans son chemin pour surmonter son traumatisme. Car comment se reconstruit-on après un viol ? La série nous fait comprendre que les parcours des victimes de violences sexuelles sont pluriels et protéiformes : il n’y a pas de « bonne façon » de réagir après un viol. Arabella choisit de porter plainte et de répéter constamment qu’elle va bien, tandis que son meilleur ami Kwame, lui aussi victime, s’enferme dans son silence et ne parvient à porter plainte, face à un policier homophobe qui banalise et minimise son viol.


La série va jusqu’à représenter à l’écran des mécanismes de défense parfois critiqués pour dénigrer les victimes et leurs paroles, comme rire pendant le dépôt de plainte, être dans le déni, ou ressentir de la culpabilité. Ainsi, ce puissant puzzle traumatique dévoile son message : les traumas sont extrêmement personnels, tout comme la quête de résilience, et toutes les victimes sont valides.



 
 
 

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